bendj a écrit :
Et puis ce debat pourra s'eterniser, on sera jamais d'acord sur le sujet et on aura toujours des arguments pour etirer tout ça.
Merde, une "occasion d'étirer" ratée...
Entre les antinucléaires et les pronucléaires, comme dans ce post, il y a, je trouve, une différence récurrente :
d'un côté ceux qui voient le côté consommation d'énergie ayant été produite avec le plus faible impact possible sur la nature et qui laisse l'homme "tranquille" quand il consomme cette énergie verte,
de l'autre, ceux,
pas contre les énergies vertes, mais contre les abus/mensonges qui gravitent autour (les fausses bonnes idées, les manipulations de chiffres, etc.), qui regardent les capacités des différentes méthodes et qui disent surtout que l'énergie "verte" dans son état et ses capacités actuels, même si on développe avec de gros moyens est incapable de satisfaire durablement la demande en énergie, le nucléaire, si.
Par contre, je ne peux pas te laisser passer le coup des "cultures pas naturelles autour des centrales". D'abord, qu'est ce que ça veut dire?
Un de mes sujets de stage de toxicologie épidémiologique était justement les relarguages de toxiques (au sens très large, y compris radioactivité) autour de quelques zones à risques typiques : déchèteries/traitement des eaux usées, incinérateurs, usines chimiques/SEVESO, centrale nucléaires (Nogent/Seine dans mon cas). Pour ça, j'ai été faire des mesures "terrain", mais j'ai surtout eu accès à plein de résultats d'analyses faites entre autres par l'ADEME, l'INRETS, la DSV, la DGCCRF, l'URSSAF et surtout l'Autorité de Sûreté Nucléaire.(je parle bien de résultats d'analyse, pas de rapports d'analyse, toujours sujets à caution).
Le pire, de très loin c'était l'incinérateur qui relarguait en doses industrielles de la dioxine, des métaux lourds etc. : une cata vraiment révoltante, à court, moyen et long terme.
Juste un peu mieux : l'usine chimique, mais comme ils relarguaient "en pics", la toxicité était équivalente pour les populations environnantes.
Pour Nogent sur Seine, les eaux souterraines étaient "chargées" dans deux zones (en fait, c'était à cause d'une usine de diester, """"carburant vert"""). Au niveau radioactivité, pour faire simple, aussi bien dans l'eau que dans l'air que dans la terre, dans les légumes, ou dans les céréales (siège de soufflet céréales, un des plus gros négociant de céréales mondiaux), il y avait moins de rayonnement que dans des légumes de jardin potagers des environs de Dinan (exemple), spécialement chargés en iode 129 et 131 (cancers de la thyroïde). En gros, l'exposition moyenne autour de la centrale, au niveau des grilles du site était inférieure à 0,1mSv/an, soit deux fois moins que ce qu'un habitant d'Aurillac se tape à cause du radon (gaz naturellement radioactif). Quant à l'eau issue des aérateurs, elle était bien plus pure que l'eau du robinet en France : absence totale de bactéries et de métaux lourds.
Pour l'anecdote, à Dijon, en 2004, dans les chiottes de chez mes parents, le rayonnement gamma était le triple de celui du laboratoire de génétique de ma fac qui contenait une armoire plombée et cimentée pour stocker divers marqueurs radioactifs...
Bref, je trouve assez facile mais pas constructif de balancer des phrases flipantes comme ça, sans contexte : ça crée des peurs mais n'aide absolument pas à comprendre/apprendre.
Sinon la majorité des panneaux photovoltaïques des entrepôts de ma boite sont des Sharp et pour les prochains entrepôts, entre 2010 et 2011, ce devrait être des First Solar (vu les derniers accords avec EDF) : on devrait être un site pilote pour leur nouvelle technologie de panneaux PV (plus rentables énergétiquement, plus durables, mais plus chers aussi!).