Alerte à la bombe... ou la gestion d'une crise en temps réel
Publié : dim. août 14, 2011 23:11
Ce jour, nous voici en famille pour récupérer le "grand" (sept ans) de retour de colonies vers Grenoble. Arrivée en gare, attente du train, et annonce de l'arrivée de ce dernier alors qu'il est... déjà à quai. On accélère le pas, on croise bien des vigipirates qui courent vers une autre voie, mais sans y prêter plus d'attention. Je remonte le quai avec ma femme, pour aller à la rencontre de Mathieu. Derrière moi des voix, mais dans le brouhaha je n'y prête pas garde. Mais ça insiste pas mal... "Demi-tour, tout le monde fait demi-tour !!!" Je regarde par dessus mon épaule, des gendarmes accourent en vociférant, visiblement TRES agités. On se regarde avec ma femme, incrédules. J'hésite... Remonter le quai ? Rebrousser chemin ?? Un bleu vient vers moi :
- "Vous êtes sourd ? Vous retournez d'où vous venez !!"
- "Y'a mon grand dans ce train"
- "VOUS RETOURNEZ EN TÊTE DE QUAI !!"
On obtempère, à la fois pris de court, mais surtout inquiets de l'énervement manifeste des bleus. On regarde en arrière, y'a bien des types qui semblent sortir du train,mais pas de gosse. Puis l'info circule, il y "aurait" une alerte à la bombe. Ce qui non seulement ne sera pas démenti, mais sera ouvertement dit aux parents qui attendent leur gamin sur le quai... Je reste aux avant-postes, un policier vient vers moi et me parle sans ménagement... j'ai rarement manqué de respect aux représentants des forces de l'ordre, mais lui... j'ai pas pu. Ca a donné un truc du genre :
- Vous reculez !!! TU RECULES !!!
- Je t'EMMERDE !! J'AI MON GOSSE DANS CE TRAIN !!!
Un de ses comparses l'a saisi par l'épaule, qui devait avoir des gosses aussi puisqu'il a compris que l'on ne peut pas retenir un parent en pareilles circonstances. On a vu Mathieu, j'ai foncé et on ne nous a pas arretés (même si j'ai senti quelques frottements sur mes manches !)
Je n'a appris que plus tard que mon épouse s'était bien plus énervée que moi face à un mib, mais j'étais focalisé sur le quai...
Le bilan, une vraie alerte, mais les forces de l'ordre qui ajoutent au stress en paniquant tout le monde, aux antipodes de ce que l'on peut attendre en pareilles circonstances. la moitié de la gare vidée, pas d'infos, lorsque l'accès au train a été de nouveau permis (pour récupérer la valise à Mathieu), ni la SNCF ni les forces de l'ordre étaient présentes, et j'ai retrouvé un quai jonché de valises, le train idem avec les bagages sens dessus-dessous, de plus mon loulou qui avait voyagé voiture 6 avait sa valise en 5, j'ai un peu galéré.
On a également appris qu'à l'arrivée du train, les moniteurs et les enfants ont été pour certains séparés, car dès l'ouverture des portes les forces de l'ordre ont crié de faire sortir les gosses en premier et leur ont ordonné de courir vers l'avant du quai. Bon réflexe pour la colo de Mathieu, les moniteurs ne se sont pas démontés et ont réussi à conserver les gosses groupés, d'ailleurs les parents nous sommes tous restés avec eux le temps que la situation se calme.
La gestion de cet évênement a été vraiment bâclée de la part des éléments sur place, je ne suis pas convaincu que d'hurler sur des parents soit à la fois nécessaire et efficace.
On a fini par rentrer, ce soir Mathieu a du mal à dormir, et il s'est réveillé en pleurs tout à l'heure. Mais peut être une simple coïncidence ,mais m'est d'avis que certaines choses marquent les gosses plus que nous.
Tout est bien qui finit bien : une fausse alerte, mais une vraie pagaille !
- "Vous êtes sourd ? Vous retournez d'où vous venez !!"
- "Y'a mon grand dans ce train"
- "VOUS RETOURNEZ EN TÊTE DE QUAI !!"
On obtempère, à la fois pris de court, mais surtout inquiets de l'énervement manifeste des bleus. On regarde en arrière, y'a bien des types qui semblent sortir du train,mais pas de gosse. Puis l'info circule, il y "aurait" une alerte à la bombe. Ce qui non seulement ne sera pas démenti, mais sera ouvertement dit aux parents qui attendent leur gamin sur le quai... Je reste aux avant-postes, un policier vient vers moi et me parle sans ménagement... j'ai rarement manqué de respect aux représentants des forces de l'ordre, mais lui... j'ai pas pu. Ca a donné un truc du genre :
- Vous reculez !!! TU RECULES !!!
- Je t'EMMERDE !! J'AI MON GOSSE DANS CE TRAIN !!!
Un de ses comparses l'a saisi par l'épaule, qui devait avoir des gosses aussi puisqu'il a compris que l'on ne peut pas retenir un parent en pareilles circonstances. On a vu Mathieu, j'ai foncé et on ne nous a pas arretés (même si j'ai senti quelques frottements sur mes manches !)
Je n'a appris que plus tard que mon épouse s'était bien plus énervée que moi face à un mib, mais j'étais focalisé sur le quai...
Le bilan, une vraie alerte, mais les forces de l'ordre qui ajoutent au stress en paniquant tout le monde, aux antipodes de ce que l'on peut attendre en pareilles circonstances. la moitié de la gare vidée, pas d'infos, lorsque l'accès au train a été de nouveau permis (pour récupérer la valise à Mathieu), ni la SNCF ni les forces de l'ordre étaient présentes, et j'ai retrouvé un quai jonché de valises, le train idem avec les bagages sens dessus-dessous, de plus mon loulou qui avait voyagé voiture 6 avait sa valise en 5, j'ai un peu galéré.
On a également appris qu'à l'arrivée du train, les moniteurs et les enfants ont été pour certains séparés, car dès l'ouverture des portes les forces de l'ordre ont crié de faire sortir les gosses en premier et leur ont ordonné de courir vers l'avant du quai. Bon réflexe pour la colo de Mathieu, les moniteurs ne se sont pas démontés et ont réussi à conserver les gosses groupés, d'ailleurs les parents nous sommes tous restés avec eux le temps que la situation se calme.
La gestion de cet évênement a été vraiment bâclée de la part des éléments sur place, je ne suis pas convaincu que d'hurler sur des parents soit à la fois nécessaire et efficace.
On a fini par rentrer, ce soir Mathieu a du mal à dormir, et il s'est réveillé en pleurs tout à l'heure. Mais peut être une simple coïncidence ,mais m'est d'avis que certaines choses marquent les gosses plus que nous.
Tout est bien qui finit bien : une fausse alerte, mais une vraie pagaille !