[essai] Suzuki 650 Bandit (sacs)

Compte rendu des différents essais fait par les membres du forums ... Pas d'a priori, pas de langue de bois ...
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Cyrillll
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[essai] Suzuki 650 Bandit (sacs)

Message par Cyrillll » jeu. sept. 22, 2011 23:06

Je ressort de la naphtaline cet essai à la saveur particulière. Parce que c'était la première fois que j'emmenais celle qui deviendra ma femme quelques années plus tard, mais aussi parce que c'était ma première et unique rencontre avec "caracol", une lopette qui se tuera une semaine plus tard au guidon de son ZR7. J'avais d'ailleurs émis des réserves lors de cette sortie sur sa façon de prendre les virages...

Allez, recentrons et... bonne lecture :

Un départ vers le sud (Hérault, Agde pour être précis), la perspective d'y retrouver Suzmaniac & SDS Béqui et leur étron poussif, une compagne désireuse de goûter à
la moto : les raisons qui m'ont poussé à louer une monture étaient légion. Quitte à emprunter une autre meule, autant me tourner vers l'inconnu, ça ne fais jamais de mal de tenter certaines expériences...
La Buell Ulysse me tendais les bras, mais mon portefeuille s'y refusa; La Varadero 1000, bien que je ne sois pas porté sur les trails, me faisais de l'oeil avec son gros moulbif et sa place généreuse pour une passagère pas encore conquise par la balade à moto. Las, la Honda n'était pas dispo là où nous étions, et nous dûmes nous rabattre sur une minibouse, à savoir la version 650 de l'étron asthmatique de la Suze. Le tarif raisonnable et la promesse d'une balade pas trop sportive achevèrent de me convaincre de ce mariage contre nature : Cyrillll sur un 4 pat's qui ne soit pas une Kawa, qui plus est avec une SDS...

Premier contact (visuel) avec notre jouet d'un W-E. Elle est grise, et cette peinture au demeurant sobre et passe-partout n'est pas pour me déplaire. Ca ne casse pas la baraque, mais c'est discret et pas foncièrement laid. On est loin d'une italienne quand même, mais ce n'est pas le même segment. Les comodos sont au standard, à savoir que le phare est allumé dès la mise sous tension, norme actuelle oblige. l'aiguille du compte tour fait sa ronde tandis que le tableau numérique allume tous ses segments et un sympatique GSF à la place de la v i t e s s e, pour l'instant nulle. Je lance le démarreur. La moto a beau être neuve (1750 km au totalisateur), il faut davantage insister qu'avec Gipi. Mais le moteur s'ébroue dans un feulement discret. N'étant pas un adepte du son des 4 cylindres en ligne, et désireux de ne pas noircir le tableau par une sonorité certes plus rauque mais au final peut être plus insuportable pour une novice, je me contenterai volontiers du silencieux d'origine.
Pour l'heur, il s'agit de repartir seul (Karin suit en voiture) jusqu'Agde, puisque c'est là que nous résidons. Un bon moyen pour moi de prendre en mains une nouvelle moto sans le stress du duo dès les premiers tours de roue. Je m'élance donc, direction Frontignan puis Sète, le long de la côte. On nous avait (des "locaux" qui n'y connaissent pas grand chose sur ce que j'entends par PITORESQUE) vanté la beauté de ce trajet, qui longe la mer et l'étang de Thau. C'est rectiligne, bondé, sablonneux... En un mot : CHIANT ! Au moins ne fouterais-je pas la moto au tas à la suite d'un virage optimiste : il n'y en a pas. Je pousse un peu les rapports, solicite la direction : c'est efficace et neutre. Le moulin tracte à l'évidence bien plus que les 78 chevaux ne le laissent supposer. Suzmaniac m'avouera plus tard que d'autres essayeurs, voulant s'assurer de la bonne santé de ce bloc, en dénombreront pas moins de 9 supplémentaires sur banc de puissance. 87cv, voilà qui est plus en phase avec ce que je ressent : ça pousse, ça pousse même fort au regard de la cylindrée, somme toute moyenne.
Le dimanche matin arrive, c'est le grand test qui se prépare : Karin en SDS, pour sa première balade moto. Nous avons fait un petit tour la veille, et je lui ai fait ressentir tous les avantages d'une meule, jusqu'au dépassement express de véhicules en enfilade (elle a modérément apprécié cette première GROSSE accélération).
La route commence par des portions droites, parfaites pour la mise en confiance. Puis, après les pleins (6L/100 de moyenne sur l'ensemble du W-E), direction Mourèze pour entammer la virole. L'avant est un peu flou et la moto louvoie. Je dois me concentrer et parfois je me raidis un peu, sollicitant même les freins sur l'angle : la moto ne bronche pas et ne part pas dehors. Un bon point, car elle met rapidement en confiance. La confiance, c'est je crois ce qui manque un peu à Karin pour l'instant. La première pause, outre de nous faire connaitre la soeur à Suzmaniac, aura pour second avantage de recadrer un peu mon SDS sur le comportement à adopter, et les positions à affiner : Qu'elle se rapproche plus de moi, qu'elle regarde par dessus l'épaule à l'intérieur du virage, et tout ira pour le mieux. Les signes de têtes de SDS Béqui, qui acquiesce à l'écoute de mes conseils, fniront de convaincre la novice.
Le problème est néanmoins posé : Karin déclare avoir un peu de mal avec les virages, éprouvant même un début de nausée. La tête apeurée de la Suze me confirme que, conformément à notre vision commune de la passion qui nous anime, le reste du road book n'est pas avare de virolos et d'épingles en tous genre... Je grimace un peu, espérant en mon fort intérieur un "redressement" de situation.
Ce fut rapidement le cas, à notre grand soulagement général : Karin non seulement adopte bientôt une position plus neutre, mais en plus elle ne ressent plus ces désagréables sensations dans le sinueux. Le rythme se haussera gentiment tout au long de la journée pour finir en une allure que je qualifierai de normale.
Revenons au Bandit qui nous occupe : malgré le duo, malgré les montées parfois abruptes, jamais elle ne faiblit. le moulin tracte vaillament ses deux cavaliers, et je me surprend à en aprécier la rondeur et le couple en enroulant gentiment en 6ème. Exception faite des épingles ou des relances après les gros freinages (au dessus de tout soupçon, endurant, puissant et progressif, ce dernier est si je comprends bien le langage Montpelliero-Belge, bien supérieur à celui du B12, malgré un nombre de pistons inférieur), je reste sur les hauts rapports, enroulant pépère dès 4000trs en 6ème pour repartir à l'assaut des mi-régimes. Quelques accélérations seront faites pour tester le dernier tiers de la plage de régime, mais là aussi la bonne surprise est au rendez-vous : en quelques centaines de mètres, et sur une portion très rectiligne, nous déposons Caracol (qui enquillera à suivre) pour atteindre très très rapidement un honête 190km/h (abstenez-vous de remarques déplacées, j'ai sur ce point pris le joker de l'essai dynamique, et puis de toutes façons la 6ème clause m'absous de mes faiblesses).
Bref, après plusieurs centaines de bornes seul et en duo, je dois bien reconnaitre l'évidente santé de ce bloc. Ca pousse, ça tracte, mais c'est rond et coupleux à souhait pour une utilisation extrêmement polyvalente. Certes, il n'y a pas là débauche de caractère. Mais au tarif pratiqué en concession, cette 650 pourrait bien faire l'affaire de motards pivilégiant l'éfficacité au caractère, d'autant que le chassis est sain et que le freinage est à la hauteur. Trop peut être sur ce point, car même à deux, il m'a suffit de deux doigts pour perdre 50km/h en quelques dizaines de mètres. Ca doit bloquer très facilement, les novices se méfieront donc sur ce point; La consommation reste raisonable, avec un 6L/100 (environ) de moyenne sur du sinueux, en montagne et à deux.
La Bandit possède quelques points pratiques : un U loge sous la selle, et prend les batons de jante en même temps que la fourche. L'amortissement est bon et permet d'adopter une conduite sportive. L'affichage digital comprend une montre et trois totalisateurs (un ODO et deux partiel), ainsi que la jauge par bûchettes, un peu comme pour un portable. Le phare éclaire très très bien, comme (parait-il) nombre de ses homologues ronds. le plein phare est même étonant. Par contre, le réglage pour le duo se fera via une vis cruxiforme, et vous impose par conséquent l'usage d'un tournevis; Une molette come sur Gipi aurait été la bienvenue, car on ne fait pas tous les jours de la moto de la même façon...
Autre point noir; que dis-je, un défaut impardonnable : la selle est en bois tendre sur lequel même une allumette finira par avoir des bleus. C'est incofortable, chiant et au final douloureux : Négociez une selle perso à l'achat de cette moto; Plus qu'uns simple conseil, c'est presque un ordre !!!



le 650 de l'essai (enfin une similaire, à l'exception du pot) :

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Le marsu de "Caracol" (Christophe) :
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Re: [essai] Suzuki 650 Bandit (sacs)

Message par BoB » ven. sept. 23, 2011 14:39

merci pour le récit :wink:
Et en plus y a une photo :wink:

Désolé pour ton poto :?

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franckie
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Re: [essai] Suzuki 650 Bandit (sacs)

Message par franckie » ven. sept. 30, 2011 21:48

Ouais R.I.P :|
23 000 km effectués en ZRX...

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Re: [essai] Suzuki 650 Bandit (sacs)

Message par ELR59 » ven. sept. 30, 2011 21:56

Tu fais de la concurence aux plus dignes des journalistes moto!!!
Félicitations!

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Zrx un jour , Zrx toujours!!! On est tous camarades qu' on roule en N,en R ou en S on a tous notre cul sur la même selle alors en route les copins!!!!!!!

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