copié/collé du post d'origine, je complèterai au fur et à mesure. Je vous invite à y contribuer à votre guise :
Le shimmy, du moins tel qu'on l'entend en aéro, c'est la propension qu'a le train avant d'un aéronef à partir en couille lors de vitesses de roulage élevées (ou à l'appontage, décollage ou autres...) On appelle aussi ça l'effet "caddie", en référence aux roulettes des caddies d'antan (voir de certains encore) qui se mettent à vibrer à certaines allures. On le corrige soit en doublant la bande de roulement (regardez sur beaucoup de caddies modernes, la roue a 2 pistes en contact avec le sol) par l'adoption de trains diabolos (deux roues jumellées côte à côte type Rafale), mais cette technique est inutilisable en moto. On utilise aussi des systèmes hydrauliques appelés... anti-shimmy, et voui. Sur un Super étendard ou autre vieux Mirage, c'est un système visible un peu au dessus de la roue avant, et qui forme une perpendiculaire de part et d'autre de la jambe de train. Sur la photo ci-dessous, le système est visible au dessus du bras droit du "liftier" (le type en blanc/rayé noir), c'est le "truc" gris juste au dessus des deux ronds oranges (système Dallas pour les puristes).riton a écrit :Une fois de plus, c'est pas du guidonnage, c'est du shimmy!!!!!!!!
Le guidonnage, j'en ai eu une fois sur circuit, sur R1 : la direction va de butée en butée et les mains ne contrôlent plus rien!
C'est HYPER impressionnant!!
J'ai instinctivement resserré les jambes et remis du gaz pour ensuite couper les gazs... et rentrer aux stands.
Pour la moto qui dévie à droite, jetez un coup d'oeil à l'alignement de vos roues, vous verrez, ça ira beaucoup mieux

Si on décortique bien l'anti-shimmy, on a... (à peu de choses près, hein !)... un amortisseur de direction ! Sauf qu'ici, le but n'est pas seulement d'amortir un mouvement, mais de conserver la roue dans l'axe.
Le guidonnage n'est qu'une conséquence d'un shimmy qui dégénère, et en effet ça peut vite devenir "irrattrapable".
C'était ma minute "je fais mon interressant". Mais c'était juste pour expliquer, rien de plus. Si ça vous enquiquine, je ne le referai plus, promis...

Bon, j'ai pas installé le scanner, ce sera donc le tout venant en attendant :

C'est le Crouze n°11, celui de mon avatar, peint peu de temps avant son retrait du service actif, en 1999...
J'étais technicien moteur. 8,2T de poussée, Mach 1.8, 8000 litres/heure (en régime de croisière)
24000L/h en mode arsouille !

Bon allez, une autre, cette fois-ci du SEM (Super Etendard Modernisé) :

"Tout sorti" (aérofreins, trains, crosse, becs et volets/compensateurs), l'avion est au contact du porte-avions. La crosse n'a pas pris le brin d'arrêt (il y en a trois). Elle va frotter le pont sur une bonne centaine de mètres, produisant cette gerbe d'étincelles. Le pilote a déjà remis les gaz, et se prépare déjà à partir pour une nouvelle boucle. Les missiles sous les ailes sont des maquettes de Magic, avec un émeteur et un récepteur. Les autres emports sont des bidons pendulaires légers.
Le type à l'extrême droite de la photo est un officier d'appontage. Il a guidé le SEM jusqu'au contact avec la piste oblique.

Le "chien jaune" vient d'abaisser son drapeau vert - le rouge est caché dans son dos - jusqu'à toucher le pont. Ce faisant, il vient d'autoriser le responsable de la catapulte à envoyer la vapeur sous pression pour pousser le piston. En 50 mètres, les 15 tonnes du Crusader vont passer de 0 à 125 noeuds, soit un bon 230km/h. Le patron d'appareil (maillot marron) regarde partir "son" avion, celui qu'il a préparé pour le vol.
(En cas de problème empêchant le vol, le chien jaune aurait levé son drapeau rouge pour arrêter la manip')