Ma titine :
On aura fait un sacré paquet de bornes ensemble, 100.000 comme qui rigole, puis nous avons ralenti notre cadence... La fougue du début s'est lentement assoupie.
Nous avons roulé, des fois en s'éclatant (les étincelles de tes pares-cylindres flottent encore dans mes yeux) , des fois en se faisant chier (le périph à 7h' du mat' sous la neige y'a mieux)...
Tu m'auras laissé tomber que trois fois (une sombre histoire d'anti-parasite qui ne sait pas nager), moi seulement deux(dans le même rond point crétin),.. les histoires d'amour c'est compliqué après une rupture (
)Las de nos aventures déchues, dix ans de routine plus tard, je crois que j'avais fait le tour de toi (quoique tes disques sont toujours d'origine tout comme tes amortos' ), connaissant tes zones sensibles comme nul autre, sachant te démarrer par grand froid sans jamais mettre de starter (tu t'emballais pour un rien,
) c'est le problème des préliminaires, toi tu ne savais pas faire dans la demi-mesure, tu donnais tout dès le début.Parfois c'est toi qui choisissait la route que tu voulais prendre (en sortie de courbe, gaz en grand, quand tu laissais divaguer ton nez là où bon il te semblait), je t'ai emmené voir les deux mers, les deux océans, les cinq montagnes, dans le sable, la neige, les cailloux, la boue,...
Tu auras dormis dehors, sur le trottoir, dans le garage sous la bâche, chez des inconnus, à la maison
J'aurais pu te quitter pour une jeunette, folle de tout découvrir, non je n'en ferais rien, par respect pour toi.
Je te quitte pour une dame de 3 ans ton ainée, une qui à tout à m'apprendre et non pas l'inverse pour une fois, une à qui il faut prêter attention, tout le temps, elle non plus ne se laisse pas faire (putain' qu'elle est lourde la salop')....
Je ne vais pas te dire qu'elle est moche, non, elle est belle, rutilante, je ne saurais te mentir, elle te ressemble de par sa couleur, comme cela je penserais à toi à chaque fois,
Je te dis adieu mais je sais que nous nous reverrons, je t'ai confié à quelqu'un de bien, ai confiance.
Prétextant un apéro, ton nouvel homme viendra à la maison en ta compagnie, et là, comme au premier jour, je m'occuperais de toi le temps d'une soirée pour te voir briller dans ta robe prune, te faire ronronner de nouveau et continuer notre amour comme au début, au moins le temps de quelques heures.
Allez ma titine, pleurons ensemble une dernière fois et surtout n'oublies rien, souviens toi,
putain, quel con, je chiale devant mon ordinateur, pov' naz
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