Statistiquement, en 8 ans, ça devait finir par arriver.
Hier, je pars comme un brave à 8h du matin pour une petite balade.
Il faisait beau et il restait juste des traces d’humidité de la nuit sur la route.
Après 20km, un simple carrefour en campagne avec un stop comme il y en a tellement.
Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé : route mouillé et glissante + un poil d’inattention. Je me vois déjà griller le stop, ça ne va pas passer !
Soit j’allonge la moto sur la route soit je tire tout droit !
J’ai préféré la seconde solution : me voilà à traverser la route principale, sauter le petit talus et je me retrouve dans le champ fraichement labouré.
Bien entendu, je m’y buche lamentablement…
Cheville coincé entre le sélecteur et le cale-pied, le Raptor est lourd en fait. Un peu sonné, pas moyen de me dégager et dès que je pousse la moto, elle m'écrase encore plus la cheville.
Heureusement, au bout de 2-3 min, une voiture est enfin passée et m'a vue. Deux gars sont venus me sortir de dessous la moto.
On sort la moto du champ, elle redémarre très facilement
.Je ne fais pas le malin, j'en tremble encore mais ma cheville n'a pas l'air cassée.
Un petit nettoyage à l’Elephant Bleu du coin histoire d’avoir des pneus propres et voir les dégats (la moto ressemblait à une charrue) et je suis rentré par la route.
J’ai eu un bol monstrueux !!! Pas de voiture sur le carrefour, un champ fraichement labouré pour amortir…
J’en ai chialé une fois rentré et l’adrénaline retombée !
Résultat pour moi : la cheville gauche (toujours celle là) qui a bien morflé, ma botte a tellement bien amorti le choc avec la moto qu'elle en est morte : cuir traversé et bout de la chaussure grillée (collecteur posé dessus). Mon équipement a fait son travail pour le reste du corps et c'est tout ce que je lui demandais !Et ce matin, des courbatures partout. C'est un moindre mal !
Pour la moto : guidon tordu, rétroviseur HS et réservoir légèrement griffé.Rien d'autre ! La partie cycle n'a pas souffert d'entrer dans le champ (j'ai eu le temps de le tester sur les 20km du retour)
Je pense sincèrement que la bonne terre argileuse du Santerre m'a sauvé la mise (la vie ?) et largement amorti le choc !
