Puis la voiture est arrivée, affublée de sa remorque. Le type en est sorti, on a vite sympatisé. On a pas fait ça en lousedé, on a traité à côté de toi. D'ailleurs il n'a pas discuté le tarif. On a sollicité le démarreur, tu nous a gratifié de tes poum poum poum réguliers et si caractéristiques. En pleine santé malgré tes 76000km, toute d'origine. Certes, les plastiques ont vécu, on n'est pas une moto de débutants impunément. Mais tu n'avais pas à rougir de tes onze printemps, et je sais en mon fort intérieur qu'il y a encore mille et une opportunités de ballades qui attendent tes pistons un peu délaissés ces derniers temps. Parce que je n'avais plus le temps de l'entretenir, j'ai fini par me résoudre à vendre ma première moto. Je ne l'ai pas fait de gaité de coeur, mais il est des décisions qui s'imposent d'elles même. Pas de regret en soi, puisqu'il FALLAIT la vendre. Mais une grosse boule à la gorge lorsque la voiture s'est éloignée.
Et c'est des larmes pleins les yeux que je me suis promis, caressant le réservoir de celle qu'il me reste, que JAMAIS je ne m'en séparerai...
Je suis un grand émotif en fait.
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