


Article "Motomag",

Le Honda Transalp bleu, immatriculé en Loire Atlantique, et pilotée par un gendarme en civil, est censé faire la chasse aux comportements à risques, comme l’utilisation du téléphone portable, le non respect des distances de sécurité etc..
Depuis la veille de Noël, vendredi 23 décembre 2005 , la gendarmerie de Loire Atlantique (44) dispose d’une nouvelle arme à son arsenal : une moto banalisée.
Cette moto, conduite par un gendarme en civil, est suivie à un kilomètre derrière, par un tandem de « vrais » gendarmes sur leurs motos teutonnes. Le motard « en civil », noyé dans la circulation, traque les comportements « à risques », tels que « l’utilisation d’un portable, le non-port de la ceinture, le refus de priorité ou même le non-respect des distances de sécurité, l’une des principales causes des accidents de la route difficilement verbalisable jusqu’alors... » justifie le lieutenant Le Caër, adjoint du commandant d’escadron départemental de Sécurité Routière (EDSR).
Car la moto « permet une meilleure mobilité... »
Dès que le motard « cafteur », est confronté à une « situation à risque » il en informe par radio ses collègues en indiquant, le numéro de l’immatriculation et la nature de l’infraction du contrevenant. Il ne reste plus alors aux vaillants défenseurs de l’ordre qu’à fondre sur leur victime, en brandissant leur carnet à souche, tels de vrais chevaliers teutonniques.
Le « cafteur » ne verbalise pas et se tient à l’écart. Il n’intervient seulement en cas de contestation de l’infraction par l’usager intercepté.
Les gendarmes de Loire Atlantique disposent pourtant de « cinémomètres à visée laser, de radars embarqués (quatre voitures au total pour la L.A.) et d’éthylomètres pour mesurer le taux d’imprégnation alcoolique », mais visiblement cela ne leur suffit pas. Il faut désormais traquer « les fautes de comportements » qui sont difficilement repérables par les « gens d’armes » , car « il est aisé aux auteurs d’infractions, à la vue d’une patrouille de réduire temporairement la vitesse (..) jeter son téléphone portable sur le siège, où encore attacher sa ceinture de sécurité ».
Ce système a soit disant fait ces preuves en Vendée (85) et en Maine et Loire (49), sans que l’on sache exactement quelle est la portée de ces interventions. On ne sait pas non plus, quel est le bilan qu’espère en tirer l’EDSR de Loire Atlantique. Tout ce que l’on sait c’est que cette moto « est avant tout un outil pour faire respecter le code de la route » toujours selon le lieutenant le Caër.
Pour l’instant, cette moto sera surtout opérationnelle sur « le réseau secondaire » (départementales) est sera partagée par les brigades de gendarmerie de St Nazaire, Nozay et St Herblain.
Alain LE POUPON - Correspondant 44